A un jour pres cela faisait deux ans que le groupe de Mike Portnoy n'avait pas rendu une petite visite a son public parisien. Ils étaient pourtant passés a Clermont Ferrand cet été mais sans venir nous saluer. Il reviennent donc enfin ce 5 octobre 2007 avec en premiere partie Symphony X.
19h30 petantes, une musique épique et quelque peu angoissante se fait entendre dans un Zenith plongé dans le noir. C'est l'arrivé de Symphony X qui vient promouvoir leur dernier album Paradise Lost. Le dernier album sera a l'honneur ce soir avec quatre titres enchainés. Malheureusement le son est tres brouillon et le light show est réduit au maximum (premiere partie oblige). Du coup si on est pas fan du groupe, leur prestation parait un peu fadasse ; Les membres du groupe sont tous d'excellents musiciens mais ne sont que des plaisantins par rapport a ce qui nous attend plus tard. Le chanteur s'egosille et on ne l'entend plus lorsque que sa voix se fait plus douce. En guise de cadeau le groupe jouera leur classique Odyssey qui ne fera bouger que les fans. Le morceau est complexe et manque cruellement de mélodie. A la fin de leur set, le groupe semble satisfait et les fans presents dans la salle aussi. Tant mieux, maintenant passons aux choses serieuses.
Le temps de faire un peu de menage sur scene et d'installer quelques fourmis géantes et la salle est a nouveau plongée dans le noir. Comme a l'habitude nous avons le droit a un petit film rappelant les épisodes précédents. Puis c'est Jordan Rudess qui ouvre le bal avec une reprise d' Ainsi Parlait Zarathrusta (BOF de 2001, Odysée de l'Espace) où il est progressivement rejoint par les autres membres du groupe. Apres cette intro majestral, Dream Theater attaque severe avec les deux parties du morceau In The Presence Of Enemies qui ouvre et ferme le nouvel album. Une entrée en matiere tres forte qui ne sert que d'amuse bouche a ce qui nous attend.
Avant de continuer a nous faire decouvrir d'autres titres de Systematic Chaos, Dream Theater enchaine sur des morceaux puisés dans leur répertoire mais sans jouer la carte de l'evidence. C'est ainsi qu'au lieu de jouer les "tubes" habituels, il sont alles chercher d'autres morceaux de bravoure de leur carriere. On a donc le droit en troisieme titre a Strange Deja Vu puis a un nouvel version de Surrounded avant d'entammer d'autres titres pas entendus depuis plusieurs années. En tout nous aurons le droit a cinq titres sur les huit qui composent le dernier album. Un petit enchainement Constant Motion et The Dark Eternal Night, espéré et bien venu, et le magnifique Ministry Of Lost Souls et son final monumental. A l'exception d'Awake, aucun album ne sera oublié et cela grace a un medley en rappel reprenant la fin de cinq titres du groupe.
Ce soir, Dream Theater est vraiment en forme. James Labrie chante de mieux en mieux en live, Mike Portnoy nous en met une nouvelle fois plein la vue derriere les futs, John Myung assure a la basse sans faire d'esbrouffe mais de facon toujours aussi solide. Jordan Rudess et John Petrucci ont fait un concours de virtuosité tout le long de la soirée avec plusieurs solos chacun. Apres son harmonium il ya deux ans, le clavieriste a un nouveau joujou une guitare synthé qui lui permet d'aller sur le devant de la scene et de piquer la vedette au guitariste.
La scene est egalement la plus belle que Dream Theater nous a jamais présentée. Reprenant pas mal d'elements de la pochette de Systematic Chaos, elle etait aussi illuminé de milles feux comme jamais. On se serait presque cru a un concert d'Iron Maiden. Un ecran geant proposait une nouvelle fois differentes animations et gros plans sur les musiciens. On a eu le droit a un nouveau dessin animé dans la lignée de celui d'Octavarium, c'est pas tres beau mais c'est franchement marrant.
Premiere partie oblige, le groupe jouera moins longtemps que les fois dernieres où ils nous proposaient une soirée complete. Un "petit" concert de de "seulement" deux heures et demi au lieu des trois heures et quart de la tournée anniversaire. On ne va pas se plaindre quand meme, c'est toujours une heure de plus que la majorité des groupes et ca passe comme une lettre a la poste sans aucun temps morts. Bien sur on pourra toujours comme a chaque fois regretté l'absence de certains titres mais ce nouveau concert parisien fut vraiment magistral.
SETLIST :
- 01. In The Presence Of The Enemies Part I & II
- 02. Strange Deja Vu
- 03. Blind Faith
- 04. Surrounded 07
- 05. Constant Motion
- 06. The Dark Eternal Night
- 07. Lines In The Sand
- 08. I Walk Beside You
- 09. Take The Time
- 10. The Ministry Of Lost Souls
- 11. Medley :
- I. Trial Of Tears
- II. Finally Free
- III. Learning To Live
- IV. In The Name Of God
- V. Octavarium
MON AVIS : 5/5
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