Critique Ciné : DARIO ARGENTO'S DRACULA de Dario Argento

FICHE TECHNIQUE :

 - REALISATEUR : Dario Argento

 - AVEC : Thomas Kretschmann, Rutger Hauer, Marta Gastini &  Asia Argento

 - SCENARISTES : Dario Argento, Enrique Cerezo, Stefano Piani & Antonio Tentori

 - GENRE : Epouvante / Horreur

 - DUREE : 1h46

 - MUSIQUE : Claudio Simonetti

 - SITE OFFICIEL : http://www.dracula3dthemovie.com/

 - DATE DE SORTIE : 27 novembre 2013

INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANS

BANDE ANNONCE :

SYNOPSIS : Jonathan Harker est embauché par le Comte Dracula pour tenir sa bibliothèque. En découvrant que sa femme Mina est le portrait craché de son ancienne amante, le vampire va chercher à se débarrasser du jeune homme afin de conquérir le coeur de la belle.

CRITIQUE : Si les vampires sont très à la mode actuellement avec des films et des séries tels que Byzantium, Twilight, Vampire Diaries et True Blood, cela faisait un petit moment qu'on avait pas eu de nouvelles du plus grand d'entre eux, le Comte Dracula. Pour le grand retour du maître des vampires, il fallait un autre Maesto de l'horreur le réalisateur Dario Argento qui a 70 ans vient donner une leçon à ceux qui voulaient déjà l'enterrer.

Cinq ans après son dernier film Giallo, que l'acteur principal Adrian Brody avait tenté de faire disparaître et qui était finalement sorti directement en DVD en 2011 en France, Dario Argento retrouve les salles obscures avec sa nouvelle adaptation du roman de Bram Stocker. Une adaptation franchement très libre qui reprend surtout les personnages du livre mais prend pas mal de liberté avec l'histoire dont celle de garder l'intrigue sur les terres transylvaniennes au lieu de partir à Londres. Un film réalisé en réaction contre tous ceux qui massacrent le mythe des vampires au cinéma.

Le réalisateur retrouve pour l'occasion le directeur photo Luciano Tovoli, collaborateur sur deux de ses plus grands films Suspira et Ténèbres. Sans vraiment comprendre pourquoi, les deux hommes n'ont pas réussi a recréer l'esthétique très typique du réalisateur sur ce nouveau film. Une image avec une forte tendance à tirer sur le jaune et particulièrement cheap. Il faut dire que les effets spéciaux numériques du film qui semblent être tirés d'un des premiers jeux vidéo sur CD-Rom des années 90 n'aident franchement pas à améliorer l'ensemble. Pourquoi ne pas s'être cantonné aux classiques effets spéciaux à l'ancienne souvent bien plus efficaces.

Si globalement l'esthétique du film déçoit, surtout si on le compare aux films plus récents inspirés par les oeuvres de Dario Argento comme L'Etrange Couleur Des Larmes De Ton Corps, certains plans retrouvent parfois la grâce. Les décors, les costumes et principalement la superbe musique de Claudio Simonetti, compositeur attitré du Maestro sur de très nombreux de ses films depuis les années 70, sauvent l'ensemble du naufrage complet en lui offrant quelques bon moments.

La distribution du film alterne elle aussi entre le bon et le très mauvais. Thomas Kretschmann n'est pas le plus convaincant des Dracula mais assure plus que Unax Ulgalde qui fait un très mauvais Jonathan Harker rapidement éclipsé du film. Rutger Hauer est lui en revanche impeccable en Van Helsing. Quand aux filles, elles minaudent pas mal. C'est d'ailleurs assez étrange de voir Asia Argento dans le rôle de la gentille Lucy bien éloigné de ses rôles habituels. L'interpretation générale est assez décevante, certaines scènes se raprocheraient même presque d'un épisode d'Hollywood Girls sur NRJ 12.

Dario Argento s'est peut être risqué à un mythe trop important pour lui malgré sa réputation. Par manque de moyens, son Dracula 3D n'arrive pas à la cheville des grands classiques de la Hammer avec Christopher Lee ni même du magnifique film de Francis Ford Coppola alors que la technique de maintenant auraient pourtant permi de faire encore mieux. Pas sur que le réalisateur arrivera à convaincre la nouvelle génération fans de Twilight avec sa série Z d'un autre age.

MON AVIS : 2/5