Critique Ciné : THE BOX de Richard Kelly

FICHE TECHNIQUE :
 - AVEC : Cameron Diaz & James Mardsen
 - REALISATEUR : Richard Kelly
 - GENRE : Fantastique
 - DUREE : 1h55
 - SITE OFFICIEL : http://thebox-movie.warnerbros.com/
 - DATE DE SORTIE : 04 Novembre 2011


BANDE ANNONCE :

SYNOPSIS : Tot le matin, une famille découvre sur le pas de sa porte un étrange paquet, à l'intérieur une boite avec un bouton rouge et un mot d'un homme qui annonce qu'il passera le soir expliquer la raison de cet envoi. L'homme propose a la famille de gagner 1 million de Dollars en appuyant simplement sur le bouton mais en contre partie quelqu'un qui ne connaisse pas mourra quelque part sur  terre. Appuiera ou appuiera pas ? Là est la question...

CRITIQUE : Aprés avoir nous avoir injustement privé de son second film Southland Tales en salles, les distributeurs français donne enfin une nouvelle chance à Richard Kelly, le réalisateur de l'excellent Donnie Darko, avec The Box. Une distribution française cependant peut être plutôt du à Cameron Diaz qu'a son metteur en scène mais le résultat est le même, la chance pour les fans du réalisateur de découvrir sa nouvelle oeuvre dans les meilleures conditions.

The Box est l'adaptation d'une nouvelle de Richard Matheson baptisée Le Jeu Du Bouton (à  lire ici).  l'écrivain est l'auteur des romans Je Suis Une Légende et L'homme qui rétrécit, deux histoires qui elles aussi ont eu le droit a  de multiple adaptations cinématographiques. C'est la première fois que Richard Kelly adapte une histoire créée par un autre. Mais de la nouvelle originelle, le réalisateur a imaginé une histoire bien plus complexe. Seul la trame a été conservé, Richard Kelly s'est ensuite amusé a imaginer tout ce qui manquait dans cette nouvelle. Qui est M. Steward ? Pour Qui Travaille T'il ? Il imagine aussi de nouvelles conséquences a la décision du couple.

Le film marque une vraie différence avec les deux précédent films de Richard Kelly. Donnie Darko et Southland Tales avaient un esprit trés pop, par leur réalisation et par leur bande son rempli de hits New Wave. Ici le film est marqué par un classicisme inhabituelle de la part du réalisateur, on pense immédiatement à Hitchcock avec cette histoire alambiquée, ce rythme lent, ces couleurs et ce style vestimentaire. De plus le film est constamment accompagné par une bande son symphonique écrite par deux membres d'Arcade Fire et qui rappelle énormément le travail de Bernard Hermann sur les films du maître de l'angoisse. Le film rappelle aussi les épisodes de la série La Quatrième Dimension (Twilight Zone), une première adaptation de cette nouvelle a d'ailleurs fait parti des épisodes de la série en 1985.

C'est une Cameron Diaz bien loin des rôles de séductrices qui lui colle à la peau que l'on retrouve dans The Box. Elle est ici une mere de famille,  victime d'un problème au pied qui la fait boiter, et qui est d'un classicisme surprenant. Il n'y a pas grand chose pour la rendre attachante. Son mari est incarné par James Mardsen, acteur découvert avec la trilogie X-Men dont le visage rappellera forcement quelque chose a tout le monde même si on ne saurait vraiment dire ou on l'a vu précédemment. Comme pour Cameron Diaz, sa prestation froide et banale n'arrive pas a le rendre attachant. Il en est tout autrement pour Frank Langella qui incarne le mystérieux Mr Steward. Sa prestation glaciale est vraiment inquiétante et on meurt d'envie de découvrir quel secret il cache.

Si il y a une chose qui ne change pas par rapport aux autres films du réalisateur, c'est la complexité du scénario. Une fois que le couple a fait son choix, l'engrenage se resserre et l'intrigue devient de plus en plus angoissante. Le film jusque là plausible, tourne vers le fantastique avec des scènes vraiment difficiles a comprendre. Au final, toutes les questions soulevés par le film n'ont pas toutes de réponses et il faudra certainement voir le film plusieurs fois afin de le décrypter totalement. C'est déja le cas pour Donnie Darko et Southland Tales, les fans de Richard Kelly ne devrait donc pas etre vraiment surpris. Cependant; le fait que ce couple est moins attachant que les héros des films précédents du réalisateur, on aura peut etre plus de mal à s'intéresser à cette nouvelle histoire.

Richard Kelly fait un peu son M. Night Shyamalan en copiant a la lettre le style Hitchcockien. On est vraiment surpris par ce changement de style du réalisateur dont on pensait vraiment qu'il avait su se créer son propre univers original. Une concession peut etre pour atteindre une plus large audience. Il n'est cependant pas sur qu'avec un tel scénario, le film trouve réellement son public. A voir par curiosité.

MON AVIS : 3/5

BONUS : La premiere partie de l'épisode de Twilight Zone tiré de la nouvelle de Richard Matheson.